Ce 29 novembre, franchir les portes de la Maison Folie Moulins, c’est un peu comme croquer à pleine dent dans la madeleine. On n’a pas sorti le baggy, ni le skateboard, mais sur le papier, on attend beaucoup de cette soirée mise sous le signe revival 00’s. Ô on ne sera pas déçu.
Placés judicieusement en ouverture, les valenciennois d’Alien Subway débutent leur partition devant une salle déjà très bien garnie. Visiblement heureux d’être de la fête, le quatuor rentre directement dans le vif du sujet et balance une pop-punk dans la pure tradition des NOFX et cie. Sans révolutionner le genre, les quatre musiciens prennent leur rôle de chauffeurs de salle très à coeur, entrecoupant les morceaux de nombreuses blagues et autres anecdotes. On appréciera leur implication pendant 45 minutes devant un parterre qui, au fil des minutes, devient de plus en plus impatient.
Six ans après le dernier voyage des frères mancuniens dans la capitale des Flandres, impatience est en effet le mot de toutes les conversations. Précédé par leur réputation live, le groupe ouvre avec Darwin Smiles qui lance parfaitement la machine. La suite est du même acabit, ça déroule à cent à l’heure, ne laissant aucun répit au public. Ce dernier est mis à contribution à de nombreuses reprises par le frontman Thomas Gorman, qui tombera même le haut en milieu de concert (apparemment pour la 1ère fois, on a le droit d’en douter ?).
Des années après, les mélodies des quatre anglais font mouche comme au premier jour. Les titres de leur nouvel album n’ont eux, pas à rougir et tiennent la dragée haute à leurs glorieuses aînées. Un concert de haute volée donc, ponctué de tous les tubes chers aux fans de la première heure (Origin Of Illness, Follow etc.).
Le déluge d’électricité a bien eu lieu. On titube lentement vers la sortie, les oreilles sifflotent pour un moment… Nul doute le gâge d’une bien belle soirée.