Ce cru du 8ème Tour de Chauffe n’a, une nouvelle fois, pas laissé la place au hasard. Vertigo l’ont prouvé en mettant la barre très haute ce vendredi 8 novembre, en ouverture de l’édition 2013 du festival.
Perchés sur la jolie scène des Arcades, les trois musiciens démarrent sous l’accueil poli du public présent. Le groupe enchaîne alors sur une première partie de concert propre et concertée. Il ne lui faudra pourtant que quelques minutes supplémentaires pour prendre la mesure de la scène et récolter des applaudissements nourris entre chaque morceau.
Doué au jeu de l’aller retour entre une batterie incisive et des claviers montés sur ressorts, le groupe prend plaisir à manier des sonorités alambiquées tout en donnant un format résolument pop à ses titres. La voix n’est pas en reste et nous colle parfois littéralement au fond de notre siège.
Appuyée par un lightshow sobre et efficace, leur prestation alternera entre de petits contes électroniques et quelques digressions cinématographiques. Au milieu de tout ça surgira un « Call Me » (oui, celui de Blondie) des plus surprenants qui donnera une touche « fun » à l’ensemble. Si leur « dark pop » leur sied à merveille, leur musique louche aussi de temps à autre vers Au Revoir Simone ; mais on s’arrêtera ici côté name dropping.
Vertigo se suffit en effet à lui même et la proposition artistique du soir nous convient à merveille. Le public, convaincu lui aussi, rappellera le trio gagnant pour un titre supplémentaire en guise de récompense. Il est à peine 22h00, et un imprévu nous fait manquer la prose de Peter Bultink, qui valait elle aussi apparemment le détour…