Il est des soirs qui commencent mal. Comme cette sombre histoire de parking souterrain et de bip capricieux. Une bonne heure après cette soudaine déconvenue, on croque un bout de notre sandwich au jambon devant les dernières notes de Feel, dont l’énergie laissait transparaître une vraie sincérité, on ne saura malheureusement pas en dire plus.
Cette sincérité, on la retrouve chez les flamands de School is Cool, tête d’affiche du soir mais finalement positionnée en second couteau. Leur son est lourd, et prend aux tripes. Ce qui est bien, c’est qu’on a réellement l’impression qu’ils joueraient de la même manière devant un chapiteau plein à craquer du Pukkelpop. Les chansons s’enchaînent à 100 à l’heure et ne laissent aucun répit au public du Nautilys. Les fans du premier rang jubilent, et le rouleau compresseur laisse tout le monde d’accord, ou presque. On regrettera des moments plus intimistes, surtout dans ce contexte, pour apprécier totalement leur performance.
La Jup’ est de circonstance pendant que l’écran géant de My Little Cheap Dictaphone s’installe. Leurs « micros-led » également. Les Wallons ne perdent pas de temps et entrent en scène devant un public clairsemé, qui avait en majorité fait le déplacement pour leurs prédécesseurs. Pas facile pour eux d’engager la conversation sur un terrain déjà miné et fatigué. Cependant, leurs mélodies accrochent instantanément l’auditoire. L’alchimie prend, il est vrai. Jouant sur les effets et la vidéo, la performance des belges est soignée et classieuse. Malgré tout, leur set manque un peu de mordant pour retenir les plus indécis pour qui il commence à faire tard. On fait de même, avant le dernier titre, et on croise les doigts pour que cette histoire de parking souterrain soit réglée…
Quelques clichés d’Anne Leduc