Mountain Bike + The Rhinogrades – Maison de la Culture de Tournai

Ce lundi de veille de jour férié était l’occasion de franchir la frontière et d’explorer un nouveau lieu du dispositif Tour de Chauffe : la Maison de la Culture de Tournai qui, en attendant de recevoir le fameux NEXT, s’était parée aux couleurs de Tour de Chauffe. L’occasion aussi d’aller grignoter (dévorer) quelques frites et autres joyeusetés, toujours meilleures là bas. Mais ces live-reports commencent à vraiment beaucoup trop parler bouffe.

Rock et Garage étaient à l’honneur donc. La Maison de la Culture de Tournai honorait sa première date du Festival avec les français de Rhinogrades et les wallons de Mountain Bike. Le duo lauréat, amputé d’un batteur, déstabilise dans un premier temps. Ils exécutent à la perfection des morceaux surf accompagnés d’une boîte à rythme endiablée. Ils saupoudrent le tout d’un déhanché commun plutôt remarquable et d’une cravate rouge du plus bel effet. Entrecoupant leurs compositions de reprises bien connues (avis aux amateurs de Kill Bill), les deux musiciens sortiront de scène le sourire aux lèvres sous les applaudissements d’une salle déjà bien remplie.

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Les basketteurs en calebutte de Mountain Bike ne font directement pas dans le détail. C’est un Rock énervé et brut joué à 200 à l’heure que nous envoient les quatre musiciens. On pense aisément aux Arctic Monkeys lorsqu’ils avaient encore quelques boutons. Joyeux bordel donc, surtout que l’un des membres est originaire du Tournaisis. Les morceaux résonnent dans nos corps, les bières se vident et leurs blagues font mouche. On passe clairement un très bon moment en leur compagnie et on risque de devoir combler notre manque très rapidement.

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NUMéROBé « Monte le son ! »

A l’occasion de l’exposition « Monte le son ! » au Forum des Sciences de Villeneuve d’Ascq, NUMéROBé, le beatmaker et lauréat Tour de Chauffe 2014, a été invité à présenter ses créations. L’occasion pour le public de découvrir comment se joue et se construit un morceau d’electronica.

On retrouve NUMéROBé sur la scène de la Condition Publique jeudi 20 novembre. L’exposition « Monte le son ! » interactive et intuitive est visible jusqu’au 8 mars.

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Feel + School Is Cool + MLCD – Le Nautilys de Comines

Il est des soirs qui commencent mal. Comme cette sombre histoire de parking souterrain et de bip capricieux. Une bonne heure après cette soudaine déconvenue, on croque un bout de notre sandwich au jambon devant les dernières notes de Feel, dont l’énergie laissait transparaître une vraie sincérité, on ne saura malheureusement pas en dire plus.

Cette sincérité, on la retrouve chez les flamands de School is Cool, tête d’affiche du soir mais finalement positionnée en second couteau. Leur son est lourd, et prend aux tripes. Ce qui est bien, c’est qu’on a réellement l’impression qu’ils joueraient de la même manière devant un chapiteau plein à craquer du Pukkelpop. Les chansons s’enchaînent à 100 à l’heure et ne laissent aucun répit au public du Nautilys. Les fans du premier rang jubilent, et le rouleau compresseur laisse tout le monde d’accord, ou presque. On regrettera des moments plus intimistes, surtout dans ce contexte, pour apprécier totalement leur performance.

La Jup’ est de circonstance pendant que l’écran géant de My Little Cheap Dictaphone s’installe. Leurs « micros-led » également. Les Wallons ne perdent pas de temps et entrent en scène devant un public clairsemé, qui avait en majorité fait le déplacement pour leurs prédécesseurs. Pas facile pour eux d’engager la conversation sur un terrain déjà miné et fatigué. Cependant, leurs mélodies accrochent instantanément l’auditoire. L’alchimie prend, il est vrai. Jouant sur les effets et la vidéo, la performance des belges est soignée et classieuse. Malgré tout, leur set manque un peu de mordant pour retenir les plus indécis pour qui il commence à faire tard. On fait de même, avant le dernier titre, et on croise les doigts pour que cette histoire de parking souterrain soit réglée…

Quelques clichés d’Anne Leduc

FEEL SCHOOL IS COOL MLCD

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Blitzen Benz + Mark Berube – Les Arcades de Faches Thumesnil

Quand on échange quelques mots avec les flamands de Blitzen Benz, on se rend vite compte qu’ils ont arrêté de jouer les Sigur Ros pour mieux nous en mettre plein les oreilles. Ou plein le cerveau devrait-on dire. A 20h37, sur la scène des Arcades de Faches Thumesnil, les cinq gus vont mettre une claque à tout le monde dans leur plus simple appareil. Aidés par un jeu de lumière sobre, c’est une longue tirade de 45 minutes à laquelle on va assister, sans interruptions, et sans applaudissements. Sans images non plus, au naturel presque, ils rappellent ici ou là les formidables Explosions In The Sky. Un voyage fait de montées jouissives, de contre-temps mais surtout d’atmosphères langoureuses. Les yeux se ferment, les pieds tapent et les samples retentissent. Blitzen Benz construit et dé-construit sans cesse, prenant un malin plaisir à nous emmener là où il le souhaite. Un concert tout en maîtrise pour un groupe définitivement à suivre de près.

Blitzen Benz

Mark Berube, tête d’affiche du soir, prend la suite dans un format définitivement plus pop mais non moins passionnant. On les croirait débarqué directement d’Air Canada ces quatre membres accoutrés de leur habits de scène. Ils sont pourtant bien en tournée depuis quelques mois, et délivrent leurs contes pop au quatre coin de l’Europe et de Navarre. A quatre voix, ils vont réussir à nous emporter, eux aussi, dans leur univers teinté d’Amérique et de voyages.

1910500_953212758040969_1276463297689072594_n Leader charismatique et enjoué, Mark Berube entremêle ses compositions d’anecdotes plus drôles les unes que les autres, et touchantes par moment. On plonge dans ses histoires les bras tendus, en se créant toute une palette d’images sans se heurter à un quelqconque obstacle. « Carnival » joué au tiers du set sera apprécié à sa juste valeur mais ne volera aucunnement la vedette aux autres morceaux. On est surpris par tant de beauté et de simplicité et on se dit que la barre a été mise bien haute pour cette première date du Festival.

Dorian Briquanne

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Fools Ferguson : « On a enfin pu se donner les moyens de trouver le son qu’on recherche de manière obsessionnelle »

C’est le 15 novembre – ce samedi – que Fools Ferguson assurera l’ouverture du concert des anglais d’Eagulls, pour ce qui s’annonce comme la date la plus électrique du Festival Tour de Chauffe. Nous avons posé quelques questions au groupe qui s’est prêté au jeu avant sa date à la Ferme d’en Haut de Villeneuve d’Ascq.

Fools Ferguson

Pourquoi avez-vous proposé votre projet pour Tour de Chauffe ?

Le groupe avait un an et demi d’existence au moment où nous avons postulé. Faire partie de Tour de Chauffe nous donnait un objectif de travail sur une bonne année. Concrètement, participer à Tour de Chauffe, cela voulait dire jouer sur plusieurs tableaux à la fois : s’attaquer autant au live, qu’à l’enregistrement, à certains aspects plus précis comme l’élaboration d’une fiche technique digne de ce nom, un plan feu ou un bon plan de scène. De plus, le fait de demander une réelle implication sur du long terme allait permettre de souder le groupe, qui était à la base davantage un projet que nous menions avec mon frère (le batteur) qu’un groupe dont les membres partagent tout de A à Z.

Quels sont les moments marquants de cette année d’accompagnement ?

D’une part il y a eu la résidence de plusieurs jours au Nautilys (en septembre), pendant laquelle nous avons eu le temps de travailler en profondeur sur de nouveaux titres. Il y a eu pour ma part une sorte de déclic, avec le sentiment de commencer à toucher au but sur le plan artistique. Grâce à cette résidence, on a enfin pu se donner les moyens de trouver le son qu’on recherche de manière obsessionnelle, quasi maladive. Cela a commencé à porter ses fruits, toute proportion gardée. Finalement, cela nous a conforté dans les efforts entrepris depuis le début pour creuser notre sillon, à savoir un univers à la croisée de la pop, de l’indie rock et du shoegaze, tout en restant dans le format des chansons pop. Précédemment, le passage au Studio Ka pour enregistrer nos deux titres pour la compile a aussi été important. Par le passé, j’avais vécu des expériences d’enregistrement similaires plutôt frustrantes. A savoir : du studio oui, mais sans suffisamment de temps pour trouver ses marques. Du coup, avant d’entrer au Studio Ka, il y avait quand même un peu d’appréhension. Alors on a passé trois jours en pré-production pour déterminer quels titres – mais aussi à quels tempos, dans quelle tonalité… – allaient le mieux sonner en live, car nous avons opté pour l’enregistrement en live. Le but sur les deux titres était de rester maître de la réalisation, tout en laissant la capture sonore au Studio Ka. Le reste du temps, on fonctionne comme dans un laboratoire, une idée réussit sur une centaine qui aboutissent à autant d’échecs… Mais si cela voulait dire un travail non négligeable en amont pour s’assurer d’une certaine maîtrise le jour J, on voulait garder cet esprit « laboratoire », « terrain de jeux », dans notre expérience au Studio Ka. C’est important quand on fait de la pop car sinon tout devient très vite formaté.

Comment envisagez-vous cette date du Festival avec EAGULLS ?

Ce sera une date presque comme toutes les autres, à l’exception près qu’on ouvre pour un groupe qu’on aime vraiment beaucoup, tout en spleen anglais et en violence intérieure ! Il y a tout chez eux : le post punk, les refrains, un son chimique… Pour revenir sur la date, ce n’est pas parce que le concert clôture notre participation au dispositif qu’il sera forcément différent des précédents ou des suivants. Je pense qu’entre autres défauts, on est assez long à la détente mais d’un autre côté on prend vraiment notre temps pour bien faire les choses, tester tous les choix possibles, et ne pas prendre de décision hâtivement… Les effets du dispositif ne se ressentiront vraiment que dans quelques mois.

Quelle suite après cette participation au dispositif Tour de Chauffe ?

Nous n’avons pas d’autre ambition que d’écrire les meilleures chansons possibles tout en cultivant notre style. Cela veut donc dire constamment retourner dans sa chambre, écrire, rester productif et régulier dans cette production. On pense que si tout cela est fait avec honnêteté et perfectionnisme, le reste (carrière, reconnaissance…) peut venir naturellement. Si rien ne vient, qu’importe, on est dans notre bulle de toute façon, on n’a rien à vendre, on n’attend rien de personne. Sur le plan artistique, on va continuer de travailler l’optique down tempo, les nuances de jeu, la construction d’un univers évanescent, d’écrire des chansons qui évoquent des images plutôt que des histoires. Pour le reste, on a pour projet de tourner un clip à partir de Night Lights (un des deux titres enregistrés au Studio Ka), de sortir une autre vidéo live avec un nouveau titre ainsi que sortir un second EP fin 2015. On va tout faire nous-mêmes, de l’enregistrement au mixage en passant par les captations vidéos, le montage… Cela prendra le temps qu’il faudra. On n’est pas pressés.

Merci à David

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BLITZEN BENZ au travail

Les flamands ne sont pas feignants. Les quatre BLITZEN BENZ ont mis toute leur énergie au service d’une résidence au Nautilys et d’un enregistrement au Studio Ka dont ils sont sortis ravis.

On vous le prouve en images :

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