TOUR DE CHAUFFE

Ce cru du 8ème Tour de Chauffe n’a, une nouvelle fois, pas laissé la place au hasard. Vertigo l’ont prouvé en mettant la barre très haute ce vendredi 8 novembre, en ouverture de l’édition 2013 du festival.

Perchés sur la jolie scène des Arcades, les trois musiciens démarrent sous l’accueil poli du public présent. Le groupe enchaîne alors sur une première partie de concert propre et concertée. Il ne lui faudra pourtant que quelques minutes supplémentaires pour prendre la mesure de la scène et récolter des applaudissements nourris entre chaque morceau.

Doué au jeu de l’aller retour entre une batterie incisive et des claviers montés sur ressorts, le groupe prend plaisir à manier des sonorités alambiquées tout en donnant un format résolument pop à ses titres. La voix n’est pas en reste et nous colle parfois littéralement au fond de notre siège.

Appuyée par un lightshow sobre et efficace, leur prestation alternera entre de petits contes électroniques et quelques digressions cinématographiques. Au milieu de tout ça surgira un « Call Me » (oui, celui de Blondie) des plus surprenants qui donnera une touche « fun » à l’ensemble. Si leur « dark pop » leur sied à merveille, leur musique louche aussi de temps à autre vers Au Revoir Simone ; mais on s’arrêtera ici côté name dropping.

Vertigo se suffit en effet à lui même et la proposition artistique du soir nous convient à merveille. Le public, convaincu lui aussi, rappellera le trio gagnant pour un titre supplémentaire en guise de récompense. Il est à peine 22h00, et un imprévu nous fait manquer la prose de Peter Bultink, qui valait elle aussi apparemment le détour…

Qu’est-ce qui vous a motivé à proposer votre projet pour Tour de Chauffe ?

Après avoir joué trois ans dans la région, changé de line up, enregistré, et ainsi de suite, on a voulu un peu passer « au niveau supérieur » en quelques sortes. On a commencé à sentir que notre projet avait une réelle consistance, et que l’on pouvait postuler à des dispositifs tels le Tour de Chauffe.

Que retenez vous de l’année d’accompagnement?

On a beaucoup progressé en tant que groupe. La résidence, entre autres, nous a permis d’avancer musicalement, de « grandir » un peu, et certains accompagnements nous ont permis de nous remettre un peu à notre place !

Le festival approche, comment vous le préparez? Avez vous travaillé quelque chose de particulier pour cette date?

On est honoré de jouer avec Disappears, c’est vraiment dingue. On composé un nouveau set, avec des morceaux ré-arrangés, des nouveautés, et un son différent de ce que l’on pouvait faire avant. En fait, ça risque d’être plutôt super cool, un peu à la Tom Selleck…

Quelle suite après cette année d’accompagnement ?

Pour le moment, on travaille des nouveaux morceaux, dans le but de commencer à enregistrer un nouvel EP, ce qui risque de nous occuper quelques mois. On se laisse le temps de réfléchir, de travailler, de boire des tisanes au coin du feu avec une guitare… Pour ensuite reprendre les concerts et les litrons de bière.

Modern Art, second groupe belge accompagné cette année, répond à nos questions :

Qu’est ce qui vous a motivé à proposer votre projet pour Tour de Chauffe ?

C’est notre bassiste qui nous a parlé de cet accompagnement. Quand nous avons vu ce qu’il était possible d’obtenir, on savait déjà que la concurrence serait très relevée. Nous avons donc été très honoré d’être choisi parmi tous ces groupes.

Que retenez-vous de cette année d’accompagnement ? 

Nous avons beaucoup apprécié les jours de formation notamment le moment de coaching vocal avec nos amis belges de Druzhnik. L’autre grand moment a été l’enregistrement avec Benjamin qui s’est fait dans une ambiance très détendue. Le point culminant a été la semaine de résidence au Nautilys. Nous avons profité d’une semaine entière dans un cadre idéal pour explorer notre propre son et peaufiner certains détails.

Le Festival approche, comment vous le préparez ? Avez-vous travaillé quelque chose de particulier pour cette date ? 

Nous abordons ce concert comme un autre, de cette façon, nous allons en profiter tout autant que de jouer dans un pub par chez nous avec nos amis et notre famille. On veut vraiment profiter de l’instant sans stress ! Il y a une chose spéciale que nous avons préparé pour les Arcades : nous allons en effet jouer une nouvelle chanson que nous avons enregistré au Studio Ka. Il s’agit d’une belle Française, nommée Nathaly (pas de commentaires) !

Quelle suite après cette année d’accompagnement ?

L’année prochaine, nous espérons passer à la vitesse supérieure car nous avons signé sur un label belge de booking, Keremos (Absynthe Minded, Sarah Ferri…). Nous allons aussi produire une démo qui contient également les chansons que nous avons enregistrées au Studio Ka. Pleins de bons moments à venir.

Ivory Lake nous confie sa vision de son année au sein de Tour de Chauffe.

Qu’est ce qui vous a motivé à proposer votre projet pour Tour de Chauffe ?

Je souhaitais avant tout avoir un regard extérieur, objectif et critique sur les chansons que j’avais composées.

Que retenez-vous de cette année d’accompagnement ? 

Je retiens surtout le Bilan Scénique et Artistique qui m’a permis de progresser considérablement (enfin je crois). Etre écouté et observé avec attention et pouvoir bénéficier d’un retour sur ce que l’on vient de produire a été l’exercice le plus utile.

Le Festival approche, comment vous le préparez ? Avez-vous travaillé quelque chose de particulier pour cette date ?

Je me prépare en ne changeant rien de mon quotidien. Je travaille le jour, je joue chez moi le soir et le weekend, je compose des nouvelles chansons quand j’y arrive, je bricole à la maison et je continue surtout à écouter de la musique…

Quelle suite après cette année d’accompagnement ?

La suite n’est pas encore écrite, et tant mieux d’ailleurs. Mais je n’ai aucune prétention particulière dans la musique, ni projet, ce qui me permet de ne profiter que des bons côtés de la chose.

Les trois SHADOW MOTEL se sont gentiment prêtés au jeu du questions-réponses :

Qu’est ce qui vous a motivé à proposer votre projet pour Tour de Chauffe ?

Ca faisait un peu plus d’un an qu’on essayait d’évoluer comme on pouvait à Lille, on avait déjà fait pas mal de concerts chouettes, mais il nous manquait un petit quelque chose, comme de vrais rencontres avec des professionnels, des gens qui seraient là pour nous aider à nous professionnaliser, travailler nos compos à fond lors d’une vraie résidence… Tous les outils proposé dans le package Tour de Chauffe nous intéressaient. Alors on s’est lancé, sans réel espoir d’être sélectionné… Et pourtant !

Que retenez-vous de cette année d’accompagnement ? 

La résidence avec Damien au Nautilys, il nous a fait un satané son et des lumières hyper puissantes (Big Up l’Atomic 3000), on va même le garder comme ingé son live ! Sinon, Edouard notre batteur s’est découvert une passion pour le Gaffer.

Le Festival approche, comment vous le préparez ? Avez-vous travaillé quelque chose de particulier pour cette date ?

Lors de l’enregistrement (tout frais) au Studio Ka, nous avons enregistré deux titres inédits, qu’on a hâte de présenter en live. On est super content de partager l’affiche avec Lee Ranaldo, guitariste de Sonic Youth, un des groupes influants pour Shadow Motel. Le Tour de Chauffe s’est bien donné pour pondre une telle affiche, c’est classe !

Quelle suite après cette année d’accompagnement ?

On a donc enregistré notre premier album « Ausfarht Nach » avec Thomas Fourny aux commandes au studio Alcatraz de Roubaix (découvert grâce au Tour de Chauffe), dans des conditions parfaites car ils nous avaient même prêté l’appartement sur place ! « La galette » sortira début 2014 chez Cranes Records. To be continued…

La Flandre prend la parole. C’est au tour de Druzhnik d’évoquer son année d’accompagnement.

Qu’est ce qui vous a motivé à proposer votre projet pour Tour de Chauffe ?

On avait vu l’update du Muziekcentrum Track sur Facebook et ça nous a donné envie de faire partie du projet. On a voulu essayer et on a proposé notre candidature. En fait on ne connaissait pas Tour de Chauffe avant d’y participer, surtout que c’est la première année qu’il y a un partenariat avec une salle belge. Mais c’était vraiment génial !

Que retenez-vous de cette année d’accompagnement ? 

Pour nous c’était plûtot la résidence qui nous a appris le plus de choses. On a eu beaucoup de retours sur notre performance live. A partir de ces commentaires, on s’est mis au travail sur des choses auxquelles on aurait jamais pensé.

Le Festival approche, comment vous le préparez ? Avez-vous travaillé quelque chose de particulier pour cette date ? 

On aimerait bien lancer un clip avec une chanson qu’on a enregistré pendant Tour de Chauffe. Malheureusement on n’est pas sûr que le montage va être prêt a temps.

(ndlr : Finalement si)

Quelle suite après cette année d’accompagnement ?

On continue à faire  ce qu’on sait faire. Cette année, on a eu quelques concerts plus importants et on espère continuer dans cette voie. Pourquoi pas enchaîner sur un album, mais il n’y a encore rien de planifier pour ça.