Lauréat 2012 du dispositif Tour de Chauffe, les quatre WE ARE TOXIC étaient les premiers cette année à investir le Studio Ka afin d’y enregistrer deux titres. L’occasion d’échanger sur leur présence en ces lieux et de les connaître un peu mieux tout simplement.
Tour De Chauffe : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
We Are Toxic : On a formé WE ARE TOXIC en septembre 2009, mais avant ça on jouait tous plus ou moins dans différentes formations, Etienne et Seb par exemple, qui jouaient eux dans PINK NICOTINE.
TDC : Pourquoi vous êtes-vous inscrits à TOUR DE CHAUFFE ?
WAT : Ça serait stupide de pas le faire d’abord. Tour de Chauffe fait assez de communication autour de ce qu’ils essaient de développer au niveau des musiques actuelles. Quand tu es un groupe et que tu développes un projet musical, tu te dis : Pourquoi pas toi ? On avait déjà tenté notre chance par le passé dans nos anciennes formations, et on avait postulé l’année dernière déjà avec WE ARE TOXIC mais sans succès. A la suite d’une discussion, on nous a demandé si nous nous étions représentés pour cette nouvelle édition. A l’époque, nous n’étions pas inscrits, on nous a conseillé de le faire car notre projet tenait la route et qu’on était proche de devenir lauréat en 2011. On a eu la bonne surprise d’être sélectionné cette année.
TDC : Qu’est ce vous souhaitez retirer de cette expérience ?
WAT : L’intérêt premier, c’est tout le dispositif mis en place autour de chacun des groupes. La résidence d’abord et l’opportunité de disposer d’une salle avec des techniciens, le diagnostic scénique afin d’améliorer notre jeu de scène et de nous donner des pistes à travailler, des choses auxquelles on pense pas forcément comme l’aspect chorégraphique d’un live. Certaines choses sont naturelles pour certains, moins pour d’autres. On est avant tout des musiciens. Sur scène, on envoie, certes, mais il y a des détails auxquels on fait pas forcément attention. Il y a également les deux jours d’enregistrements aux Arcades qui nous permettent d’enregistrer nos deux premiers morceaux en tant que WE ARE TOXIC. (Girls In The Sun et The Prodigal Son ndlr.)
TDC : Vous êtes plutôt studio ou plutôt live ?
WAT : On fait de la musique pour faire du live. C’est notre motivation première et c’est le plus important. Fatalement, on a plus d’opportunités de jouer en concert que d’enregistrer en studio. Ici, on a choisi d’enregistrer en formule semi-live, c’est à dire les morceaux à quatre dans un premier temps et les voix ensuite. On a la chance d’avoir une formule live qui est assez proche de ce qu’on veut en studio, on a notre marque de fabrique qui nous permet de ne pas avoir besoin d’en rajouter des tonnes. On est avant tout un groupe de rock’n’roll et on privilégie l’énergie de départ. C’est le piège du studio de rajouter trop d’arrangements, de dénaturer ce qui est intéressant dans le morceau, le premier jet etc. Et pour le peu que tu ne sois pas inspiré ce jour-là… Ainsi, le public n’a pas de mauvaise surprise puisqu’on restitue ce qu’on veut produire en studio.
TDC : Des actus ? Des projets ?
WAT : On a quatre dates à venir, sans doute une cinquième en août. On commence à être satisfait parce que les gens viennent à nous, pour nous proposer de jouer etc. Ça nous fait dire que notre projet tient la route. Pour ce qui est d’un album, on devait rentrer en studio en avril mais la sélection pour Tour de Chauffe est intervenue entre temps. On s’est alors rendu disponible pour Tour de Chauffe qui nous invite, ce qui est logique. On verra ce qui ressort de l’enregistrement aux Arcades, si le résultat est intéressant, pourquoi pas sortir un EP en physique ou en digital. Au final, c’est surtout un outil promotionnel plus qu’un moyen de faire de l’argent.
Interview réalisée par Dorian BRIQUANNE