Comme de l’éléctricité dans l’air : Kinski Elevator + We Are Toxic

Ce mois de novembre 2012 ne fait pas exception à la règle : il fait morose en ce mercredi soir. Peu après 20h00, c’est sous un crachin que nombre d’anglais ne nous renieraient pas que nous nous rendons à la Maison Folie Moulins. Point de « rosbeef » à l’horizon une fois les portes franchies, mais un programme qui va s’avérer sanglant.

We Are Toxic on stage

Les premiers à lancer les hostilités sont les quatre We Are Toxic, groupe lauréat Tour de Chauffe 2012 . Tous parés de salopettes plus grises que blanches, Gibson au bras de l’un et Rickenbacker sanglée à l’épaule d’un autre, on se demande à quelle sauce on va être mangé. Dévoré serait alors un meilleur terme, tant la prestation des quatre musiciens va s’avérer tranchante. Le groupe va imposer un tempo dévastateur au public présent, alternant autant de riffs que de solos bien sentis, accompagnés ici ou là par des plages de claviers totalement psychédéliques. Ces digressions progressives se clôtureront sur un « Prodigal Son » renversant.

De leur côté, les Kinski Elevator prennent la suite et annoncent la couleur d’entrée :

Kinski Elevator @ Maison Folie Moulins

« Ça fait longtemps qu’on a pas fait de concert »

Un mélange de rire et d’interrogation se fait alors ressentir dans l’assemblée. Peu enclin au bavardage, le trio parisien s’en va nous proposer une petite heure sonique, accueillie comme une déflagration heavy. Réussissant à jouer avec les nerfs des spectateurs présents, notamment par le biais de clôtures de morceau feintes, le groupe va réussir le pari de nous hypnotiser et de nous faire retenir l’essentiel : la musique est un langage et le groupe ne fait aucunes fautes d’accords. De longues plages instrumentales et expérimentales raviront les oreilles des plus avertis tandis que les autres prendront la baffe escomptée. On en ressort interloqué, sans même un rappel pour nous achever avec dignité, faute à un matériel éprouvé qui a cédé pendant la prestation… Doit-on vraiment jouer les étonnés ?

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2 réponses à Comme de l’éléctricité dans l’air : Kinski Elevator + We Are Toxic

  1. Merci infiniment pour cette belle chronique !! Du style, du fond et de la passion !!!

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